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Automédication: où en est-on?

Publié le Lundi 21 Juin 2010

L'automédication est un sujet qui concerne 85% des Français, surtout les femmes. Qu'est-ce exactement l'automédication? Qu'y a-t-il de nouveau? Et question remboursement?

L'automédication est le fait pour un patient d'avoir recours à un ou plusieurs médicaments de Prescription Médicale Facultative (PMF), dispensé(s) dans une pharmacie, et non effectivement prescrit(s) par un médecin. Le fait qu'elle soit médiatisée entraîne un effet pervers, à savoir qu'elle s'en trouve favorisée. Plus de 7 français sur 10 recourent à l'automédication : la pratique semble belle et bien adoptée. Elle permet d'agir plus vite sur les symptômes, sans attendre un rendez-vous médical, et poursuivre ses activités normalement. C'est une solution transitoire, à l'image du « ça va passer tout seul ». Elle concerne surtout la « bobologie », et est parfois le résultat d'un manque de temps ou d'argent pour aller consulter un médecin.

Les maux les plus courants :

Voici quelques-uns des maux les plus courants : fièvre, maux de tête, coup de froid, douleurs diverses, rhume, toux, rhinite allergique... On trouve ensuite les problèmes gastriques : maux d'estomac, mal des transports, constipation. Les soucis de bouche : caries dentaires, aphtes. Les produits d'hygiène, veinotoniques, et enfin les substituts nicotiniques.

Quels sont les risques?

Pratiquer l'automédication peut parfois entraîner l'effet contraire de celui que l'on souhaite éradiquer. C'est-à-dire qu'il peut aggraver les crises, symptômes, douleurs, ou autres. L'automédication peut avoir de lourdes conséquences, surtout lorsqu'elle est prolongée : retard de diagnostic, méconnaissance des effets secondaires, méconnaissance de la composition du médicament, interaction avec un traitement en cours, erreur de posologie, toxicité méconnue, aggravation, non prise en compte d'allergies potentielles...

Mais l'automédication demeure mesurée, et le pharmacien reste un interlocuteur privilégié pour les 2/3 des Français qui achètent des médicaments sans prescription médicale. Néanmoins, 32% achètent leurs produits à l'avance, « au cas où ils en auraient besoin », et c'est là une pratique qui peut se révéler dangereuse, surtout si elle est fréquente.

Qu'y-a-t'il de nouveau?

Depuis le 1er janvier 2008, l'éventail de médicaments en libre service s'est élargi. L'Association Française de l'Industrie Pharmaceutique pour une Automédication Responsable (AFIPA) a mis en avant les chiffres suivants : en 2008,

  • l'automédication a représenté 1,9 milliard d'euros
  • pour 427 millions de boîtes vendues
  • l'enveloppe moyenne consacrée à l'automédication par an pour ces achats est de 10 à 50€
  • et un Français achète en moyenne 6 boîtes de médicaments par an pour s'automédiquer.

Le gouvernement est toujours en train de réfléchir à la vente possible de certains médicaments sans prescription médicale.

Bien que l'automédication ait tendance à augmenter en France, sa représentation reste cependant beaucoup plus faible par rapport à nos voisins européens : 7% du marché total des médicaments en France, contre 14% en Allemagne, et 15,1% en Espagne (AFIPA).

La Ministre de la santé, Roselyne Bachelot, souhaite une « mise à disposition devant le comptoir de médicaments non remboursables », en maintenant le « monopole de la pharmacie ».

Quelques chiffres:

  • 22 700 pharmacies
  • 1 officine pour 2 620 habitants, le meilleur ratio d'Europe
  • 4 millions de Français vont dans une pharmacie chaque jour
  • 88% des Français lisent les notices des médicaments avant de les utiliser

L'automédication doit être utilisée sur le court terme, à juste mesure. En France l'immense majorité des produits de PMF est remboursable (80% en unité, et 75% en valeur). Néanmoins certaines mutuelles proposent aujourd'hui des plus "pharmacie", pour le remboursement de vos frais d'automédication, non remboursés par la Sécurité sociale.

Automédication : Quels remboursements par vos mutuelles ?

Certaines mutuelles santé offrent un forfait spécifique pour la prise en charge de l'automédication. C'est notamment le cas de Cegema Vitaneo qui propose jusqu'à 75 euros par an de remboursement.

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